Oser Plonger - quand l'art devient tremplin
- quentinwauquaire2
- 8 juil.
- 3 min de lecture
Comment oser le saut dans l’inconnu ? Voilà la question au cœur du projet « Oser plonger », un projet pluridisciplinaire mené à La Louvière, en écho au spectacle « Plonger » accueilli en novembre dernier à Central. Porté par Les Ateliers la tête en l’air, l’ASBL Article 27, le CPAS de La Louvière et Central, ce projet a réuni douze participantes inscrites aux ateliers d’Insertion Sociale. Un voyage entre écriture, expression corporelle et création plastique. Ces nageuses vous invitent à explorer de nouveaux horizons, à oser le saut vers l’inconnu !
Plonger, mais pas seules
Soutenues par une équipe pluridisciplinaire — Marjorie Vander Meiren (arts plastiques), Isabelle Collet (écriture, asbl Ateliers de l'Escargot) et Sarah Devaux, (metteuse en scène de la Cie Menteuses) — ces femmes se sont frottées à l’écriture, au mouvement et à la création plastique. De la première séance de collage aux explorations corporelles, chacune a dû dépasser ses peurs : peur de la page blanche, du ridicule, du jugement… « Difficile de lâcher prise », confie l’une d’elles, quand une autre dit : « Ça m’a fait redécouvrir la femme battante en moi. » La thématique du spectacle semblait particulièrement pertinente en raison de son caractère universel : nous avons toutes et tous connu « ces vertiges qui précèdent le grand saut ». Comme l’écrit Anne Dufourmantelle dans son essai Éloge du risque, qui a inspiré le spectacle : « On veut l'intensité sans le risque. C'est impossible. L’intensité, c'est le saut dans le vide, la part d'inédit, ce qui n'a pas encore été écrit et qui pourtant, en nous, est en attente, de précisément ça ».

Coller, écrire, bouger : un plongeon en trois temps
Tout a commencé par une approche créative autour du collage. Lors de la première rencontre, chaque participante a été invitée à exprimer en mots et en images ce que le terme « Plonger » évoquait pour elle. La richesse des collages réalisés a généré des échanges profonds et spontanés, révélant dès le début un impact du projet.
Après ce premier pas, direction le théâtre : les participantes ont assisté au spectacle « Plonger » ( dont vous pouvez retrouver un article dédié ici). De retour à l’atelier, elles ont continué le voyage à travers l’écriture. L’exercice s’est révélé ardu, mais libérateur : une fois la peur de la page blanche dépassée, elles ont osé expérimenter, se surprenant elles-mêmes par leur créativité et leur imagination. À mesure des ateliers, une plus grande profondeur et sincérité a émergé dans leurs textes. Elles se sont étonnées elles-mêmes : « J’ai gagné en confiance », « Je m’épate moi-même », « Un esprit créatif en moi a été dévoilé », confient-elles.
Puis est venu le temps de bouger ! Un atelier de travail du mouvement a permis d’aborder les thématiques du spectacle sous un autre prisme. Pour beaucoup, cela représentait un défi inédit, suscitant des réactions partagées entre gêne, rires nerveux et découverte de nouvelles sensations. Lors du bilan, les participantes ont exprimé avec franchise leurs difficultés à lâcher prise, mais ont unanimement accepté de tenter un deuxième atelier, pour se donner la chance d’explorer encore plus loin si l’occasion se présentait.

Des nageuses pour raconter une métamorphose
À l’issue de ces explorations, sous la direction de Marjorie Vander Meiren, les participantes ont imaginé et créé de véritables nageuses : des silhouettes, des personnages, chacune porteuse d’un fragment de leur histoire. Pour donner vie à ces nageuses, les participantes les ont mises en scène dans l’ancienne piscine de La Louvière, un lieu symbolique pour un projet qui invite à plonger. Le photographe Vincent Chiavetta a immortalisé ce moment, devant la célèbre fresque de Taf Wallet, transformant ce geste collectif en une série de clichés forts et poétiques.
Rendez-vous dès le 9 juillet !
Aujourd’hui, ces créations, ces mots et ces photos forment une exposition à découvrir cet été : « Les Balnéaires + Oser plonger ». Du 9 juillet au 30 août, le Gazomètre devient un bassin d’exploration pour celles et ceux qui souhaitent, eux aussi, s’autoriser un saut vers l’inconnu — ne serait-ce que le temps d’une visite. Ces femmes, par leur courage et leur créativité, nous rappellent qu’il suffit parfois d’un petit pas, ou d’un grand plongeon, pour réveiller ce qui sommeille en nous. Soutenu par : Le CPAS de La Louvière, Central, Les Ateliers la tête en l’air, l’ASBL Article 27, la Cie Menteuses, Les Ateliers de l’Escargot et Vincent Chiavetta. Cofinancé par l'Union Européenne et le SPW.









